e spécialiste pratique la kinésithérapie et l’ostéopathie sur les animaux, dans le centre qu’il a créé seul, en février 2015, au centre-ville de Wolfisheim, près de Strasbourg. Chiens, chats, lapins et plus rarement moutons ou cochons d’Inde bénéficient du tapis roulant, du bain thérapeutique, des lampes de luminothérapie et des ballons. Il propose aussi de la préparation sportive pour les chiens.
« Je travaille de plus en plus avec les vétérinaires de la région : le quart de ma patientèle m’est envoyé par eux , note-t-il. Je n’ai rien inventé, la pratique est très développée à l’étranger et elle existe déjà sur les humains. »
Rééducation et fitness
Les animaux qui viennent à Caniform souffrent d’arthrose, de dysplasie des hanches, ont les ligaments croisés ou une luxation de la rotule. « Ce sont des animaux qui reviennent d’une opération , explique Grégory Sonrier. Il y a 20-30 ans, les chiens étaient piqués. Aujourd’hui, on va davantage consulter son vétérinaire. » Le praticien leur fait faire de la rééducation. « J’utilise les méthodes douces, je pratique des massages et je m’aide des plantes, notamment l’aloe vera que les chiens assimilent bien. » Le kinésithérapeute rencontre également beaucoup d’animaux en surpoids. « En France, le taux d’obésité est très élevé chez les animaux car leurs maîtres ne leur font pas faire assez d’exercice, ne les sortent pas assez ou leur donnent une alimentation ina daptée. » Chez Caniform, chiens et chats ont droit à leur séance de fitness.
À côté de la kinésithérapie, Grégory Sonrier s’est également formé au comportementalisme des animaux. « On vient par exemple me voir lorsque l’animal est devenu subitement agressif. » Il a notamment suivi la méthode Best ( bio energetic synchronization technique ) lors d’un cursus en Arkansas. Une méthode inventée par Ted Morter, un chiropracteur américain, qui a pour but premier d’éliminer les interférences nerveuses motrices et/ou sensorielles, ayant généré des charges émotionnelles. Le praticien regrette que subsistent beaucoup d’avis contradictoires au sein de la profession. Cela est dû, selon, lui, à un manque de cadre légal.
« Repérer les signaux avant-coureurs »
« L’animal a son propre langage qu’il faut connaître et respecter , reprend le spécialiste. Je ne forme pas l’animal mais je m’adapte à lui. Derrière cette agressivité peut se cacher du stress ou un traumatisme. » Grégory Sonrier milite pour faire abroger la loi de 1999 qui catégorise certaines races de chiens comme dangereuses. « L’attaque ou la morsure sont les derniers recours qu’ont les chiens pour se défendre. Il faut savoir repérer les signaux avant. Cela éviterait l’euthana-sie massive de ces chiens. » Plutôt que de museler un chien, « qui est alors privé d’un moyen de communication » , Grégory Sonrier plaide pour la mise en place d’un permis pour l’obtention d’un animal, comme cela se pratique en Suisse.
Le kinésithérapeute-ostéopathe est un fervent défenseur des animaux et, à travers son métier, souhaite les soigner au mieux tout en sensibilisant leurs maîtres.
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